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    opus 20 : LE COEUR PATIENT

     

     

    opus 20 : LE COEUR PATIENT

     

     

    Les deux  peintures ci dessus  sont d'Alexandre Gerbi , c'est dans leur direction que  s'est écrit mon poème, par la magie de la fraternité catalytique . la deuxième de ces peintures est un tryptique de 3 mètres de large.  

     

    version 2 :

     

     

    Lecture chantée par l'auteur  de la version 1 du poème , sur ces accords de guitare (le numéro indique la case supérieure de l'accord) : 1F/1C7/1Bb/1F7 , mixée avec mon rythme à  9 temps sur le bendir , basé sur   TakadéméTAdigénatom  ornementé ou syncopé .  Enregistrement du 15 mars 2013 avec un casque micro Skype et le freeware Audacity sur deux pistes :

     

    version 3 :

     

    Merci de me donner, si vous les connaissez,  les noms des auteurs des images que j'ai publiées ci dessous, images que j'ai trouvé sur Internet sans indications suffisantes, j'ajouterai alors ces noms. Sur une de ces images on reconnait Brassens.Merci aussi de me dire si là où vous êtes si mon chant a pu  s'écouter en continu avec le lecteur d'EklaBlog ou celui de Wat.tv .

     

    opus 20 : LE COEUR PATIENT

     

    Il y avait un champ de blé et un verger

    Il  y avait l'enfance et toute l'espérance

    Il y avait l'aurore , la plage et la danse

    Il y avait à l'horizon un nuage immense  

    de sauterelles venues du désert

    il  s'annonçait  tout rose aux confins du ciel

    Et il dévasterait bientôt  toute la verdure

    O vous insectes prolifiques , insectes affamés

    cessez de tourmenter le coeur patient !

     

    Il y avait l'adolescence et la malédiction

    Il y avait ceux qui étaient condamnés d'avance

    à la misère et la suspicion ...

    Il y avait l'amour  débridé des corps 

    pour s'évader au moins  à deux de la mort !

    Et partout le béton  qui colmatait les ruines

    et qui se faisait passer pour la science ...

    O vous femmes et hommes prolifiques

    arrêtez de tourmenter le coeur patient !

     

    Ensuite  je suis partis sans me retourner 

    je suis parti loin du pays natal et des villes

    loin de l'Atlas et de la Provence

    A chaque étape je labourais , tout en chantant

    je déterrais des trésors , je veillais sur les arbres

    et leurs fruits grossissaient savoureux comme des mamelles

     

    Or partout des voyous au règne incontestés

    en uniformes  de croque mort

    m'ont informé de déménager encore ...

    Et je vis comment les singes jamais rassasiés

    savaient transformer le paradis en enfer !

    O vous , héritiers soi disants patentés de l'univers

    cessez de tourmenter le coeur patient !

     

    Il y avait le rêve des îles et la prière du désert

    et la confiance du troupeau des enfants menacés

    et en dépit des chantages de la fatalité

    il  y avait le miracle, la grâce et la chance ...

    Oui  tout le monde semblait bien intentionné

     

    Mais voila que des prêtres exaltés oublieux de la charité

    et des chefs arrogants oublieux des dons et des serments

    ont cru bon de lancer  leurs meutes à travers les champs

    Et les sillons  furent piétinés , les jeunes pousses ravagées

    elles ne purent donner leurs bouquets de semences

     

    Ainsi partout  les castes déguisaient leurs manoeuvres

    en accusant  les étrangers  impossibles à rançonner

    de détourner le bétail humain des pieuses coutumes

    afin qu'il rassasie  ses appétits de vengeance

    et couronne les héros qui l'hypnotisaient...

     

    Princes de la douleur et des tribunes autorisées

    cessez de toumenter le coeur patient !

     

     

    Quand je vis que le contrat social n'était que du papier

    je me cachai dans les buissons de la plaine 

    j'étais presqu'invisible , je me sentais en sécurité

    entouré des tiges et des feuilles d'essences innombrables

    et je sentais comme caresse  la bienveillance  des plantes

    At je devins l'homme  serein qui s'imbibe du ciel

    j'étais devenu bleu comme le matin  comme ma conscience

    je pouvais voyager  , j'étais présent où je voulais

     dans la végétation, je devenais un arbre aux  noeuds savants

    la tête dans le silence j'observais l'abondance

    des branches puissantes où s'assieraient les enfants en vacance

    et pour les oiseaux je répandais  mes graines 

    certaines dans le sol multipliaient ma transe !

     

     

    Alors me visita  le paradisier sensé dont les plumes

    sont convoitées par les  papous et les collectionneurs 

    à Paris  ou Bali, même les trafiquants parfois déguisés en police

    et les filles du Moulin Rouge insatisfaites de leurs corps splendides

    elle voulaient cacher par des paillettes leurs regards de corbeaux

    Les chefs dans le Pacifique avaient besoin aussi de plumes  rouges

    afin de se faire passer pour des sages , pour des anges

    ils piègeaient les oiseaux distraits à la saison des amours

    quand ils dansaient pour aimanter vers le sentier de l'évolution 

    Et le paradisier qui sait changer de forme à volonté 

    Chuchota doucement à la source même de mon souffle :

     

    " J'ai attendu l'appel de ton coeur patient

    et je suis venu t'offrir mon rêve orange 

    et te désaltérer toi qui a soif de vérité

    et partager  l'exemple de mes ailes symboles de délivrance

    et la fraternité partageuse des libertés vigilantes ...

    Vis à l'écrat  de la malédiction des criquets 

    cesse de tourmenter le coeur patient du monde

    dénonce   les traîtrises de l'incarnation

    Evites leurs pieges de colère contagieuse

    Anéanti plutôt leurs hypnoses et leur tentation

    Réfugie toi dans l'amour que tu donnes 

    abrite toi des pierres que les singes te lancent

    Ils sont  aveugle et blessés  ils se vengent

    du mal comme du bien de leur naissance capricieuse

     sur toute la création, alors protège toi

    et déserte les palais dorés de la malchance !

     

    Assieds toi près du mendiant,partage tes couleurs

    rassasie les innocents de ton silence qui chante !"

     

     

    opus 20 : LE COEUR PATIENT

     

     

     

    opus 20 : LE COEUR PATIENT

    *

     

     

    opus 20 : LE COEUR PATIENT

     

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    opus 20 : LE COEUR PATIENT

     

     

     

     

     

     

     

     


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     OPUS 647 : VISION DU LOINTAIN

    version 3

    Lecture chantée par l'auteur  de la version 2 du poème , sur ces accords de guitare (le numéro indique la case supérieure de l'accord): 2G6 /1Eb7 /1G7 /3D7 /1C, mixée avec un rythme à 10 temps sur le bendir , de type Takatadin+tadigénatom alternant parfois avec  d'autres combinaisons de type 6x10 et des grappes rythmiques .  Enregistrement du 14 mars 2013 avec un casque micro Skype et le freeware Audacity sur deux pistes :

     

    ou

    http://www.wat.tv/audio/opus-647-vision-lointain-par-5vqop_2hlcv_.html 

    *

    version 2

     

    Des millions d'astres dans le ciel

    t'éclairent  dans le  silence et la patience ...

    Ils rayonnent sans rien te demander

    et s'ils ont pris une grande distance

    avec tes yeux , avec  ta peau 

    c'est pour ne pas  t'incendier ...

     

    Ces soleils  connaissent le secret 

    pour ne jamais manquer d'amour ...

    Car quand tu aimes,

     l'amour te pénètre et te nourrit

    en provenance de l'invisible,

    et tout à coup tu n'es plus seul

    tes blessures se cicatrisent !

     

    La forêt elle aussi

     est généreuse de sa bonté ...

    On la croit pauvre sous la neige 

    mais elle est riche 

    de tous les rêves cristallins  de la planète  ...

    Elle jouit d'être si loin

    des destructeurs sans répit...,

    Les  arbres se sont enveloppés 

    de branches  dures et d'écorces parfumées !

     

     

    Les pierres et l'ambre  orange

    gouttes de résine transparentes

    ont conservé,

     cachés pres des torrents

    des souvenirs de danse  d'autres âges

    où les humains étaient absents !

     

    Entends le lointain message

    de l'immortel qui te protège ...

    Il est là il sourit sur ton visage 

    et chante en toi pour guérir tes douleurs ...

    Et te donner l'élan de l'instant

     sans fin de la vraie vie 

    vivable à son image !

     

    Sache que  chaque créature

    peut devenir à son tour une étoile

    dans le lointain 

    en suivant ce sentier 

     de l'écoute au quotidien

    jusqu'à en perdre  ses dents

    jusqu'à en perdre la faim ...

     

    Libère toi  des menaces ,des peurs

    afin qu'en imitant l'offrande des nuages

    l'être humain qui te rencontre soit inspiré

    et évolue vers  le juste partage

    à instaurer dans les lois et les pensées...

     

    Alors mes millions d'amis  

    nous tinterons ensemble même sans nous connaître

    à la façon des cloches au cou des vaches

     et des pétales de fleur frémissant de la brise 

    dans la chaleur montante du matin !

    *

    OPUS 647 : VISION DU LOINTAIN

     

    *

    version 1

    Il s'agissait d'une réponse spontanée à une poétesse et musicienne à qui je proposais de publier une transposition pour guitare qu'elle avait faite et qui me disait qu'il n'y avait pas beaucoup de personnes prêtes à partager gratuitement leur travail .

     

    Des millions d'étoiles agissent 

    en rayonnant sans contrepartie

    c'est le secret pour ne jamais manquer d'amour

    puisqu'on en donne au lieu d'en attendre 

    et du coup on voit aussi que la forêt n'est jamais avare

    on la croit pauvre sous la neige 

    mais elle est riche de tous les reflets de la nature 

    elle jouit de sa solitude , ou plutôt d'avoir éloigné

    de la foule des arbres les prédateurs trop nuisibles 

    et elle garde dans l'ambre 

    des souvenirs de danse d'autres âges

     


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    opus 703 : LA MORT DE L'ANTILOPE, DE LORCA ET DE SOCRATE

     

    version 2 :

     

    enregistrement  du 13 Mars 2013 , avec un casque micro  Skype d'une lecture improvisée en chantant en jouant la guitare, Le rythme que je joue au bendir est à 6 temps, sur la base Tadinngénatom, mais avec des variations de type 6 fois x 5 ou 6x3 ou 6x7 ou 6x 10 :

     

     ou

    http://www.wat.tv/audio/opus-703-mort-antilope-lorca-5vop7_2hlcv_.html

     

    opus 703 : LA MORT DE L'ANTILOPE, DE LORCA ET DE SOCRATE

     

    Lorca

     

     

    version 3 :

     

     

    L'Antilope a reçu une balle dans la tête

     

    Elle vacille et peut être se demande

     

    quel crime elle a commis 

     

    pour être si sévèrement abattue  sur la planète

     

    qu'elle croyait presque déserte  de l'engeance des chasseurs ...

     

     

     

    Ils sont puissants , ces hommes, 

     

    ils ont abattu la bête de loin !

     

    Non , l'antilope ,ton péché est seulement

     

    l'incarnation, tu es une tentation

     

    pour d'autres mâchoires qui t'ont vu

     

     à la façon dont tu vois l' herbe que tu broutes,

     

    fortifiante. ils avaient besoin de toi pour leurs fêtes,

     

    ils avaient faim, ou étaient gourmands

     

    et eux avaient le droit pour eux, le droit humain ou inhumain !

     

    Ton destin c'est d'être partagée entre les frigidaires,

     

    un os par ci un os par là.

     

     

     Que mon âme  se rapproche de la tienne

     

    et nous gambaderons ensemble 

     

    dans l'utopie du ciel qui a du sens ...

     

     

     

    Quand on demandait à Socrate s'il était d'Athènes

     

    il répondait que non, il était du monde !

     

    Un citoyen sans frontières, à l'époque déjà c'était un traître ...

     

    Il désertait la guerre déclarée par les spartiates

     

    aux soi vrais protecteurs des soi disant

     

    vrais penseurs officiellement athéniens

     

    tu n'en faisais pas parti Socrate,

     

    alors  bois ta cigue ou enfuis toi !

     

    Ils sont totalitaires ces pseudo démocrates ...

     

    Ton évasion on l'a préparée, vastes sont les bois

     

    mais  voilà que l'enseignant  a préféré en finir ...

     

    Il a vu que la bête  était l'homme ignorant

     

    facile à reconnaître :  il a réponse à tout

     

    et le pouvoir d'acculer au suicide ...

     

    Même sur le plan des idées , il ne veut pas de résistants !

     

     

    Alors qu'on apporte la coupe de cigüe mortelle ...

     

    ils me fatiguent presque tous et même Xanthippe !

     

    A mes élèves au fond à prouver que la vie n'est pas vaine

     

    et qu'il y a un sens aux misères humaines !

     

    Un peu de paix définitive c'est cela qu'on m'ordonne

     

    alors obéissons à la folie de ceux qui clament

     

    que je suis le corrupteur de la jeunesse !

     

    Eux passeront pour inventeurs de la démocratie

     

    sauf pour les esclaves et les métèques ...

     

     

     

     

     

    Sur cette planète où la fausse humanité

     

    fait illusion , escortée de ses idoles

     

    on meurt  pour moins que l'antilope et que Socrate

     

    il suffit à l'enfant de poser le pied sur une mine

     

    et s'il ne perd pas la vie il perdra la jambe

     

    c'est un commerce tellement juteux

     

    que pour certains cela vaut la peine

     

    d'organiser la suspicion, l'opacité et la haine ...

     

     

     

    Et voilà que les faux défenseurs de la civilisation

     

    ont rugi, fiers et raides dans leurs uniformes :

     

    "Allez chercher Lorca ,on va faire un exemple

     

    on va le fusiller, c'est de la pédagogie !

     

    Enfants , apprenez donc à tenir votre langue

     

    et ne vous faites pas passer pour l'Espagne ou la Grèce

     

    elles ne sont que ses puissants autorisent !"

     

     

     

    On avait déjà vu sur le toit des églises 

     

    le roi des juifs cruxifié, puis en son nom sacré 

     

    la sainte inquisition a désigné des coupables 

     

    et la population les a vraiment cru sorciers

     

    complices des ennemis vraiment redoutables

     

    épouvantails inaccessibles , soyons réalistes

     

    on a besoin de boucs émissaires

     

    afin de contrôler l'humanité !

     

    Ces vaniteux de libre penseurs feront l'affaire

     

    même s'ils croient en Dieu on les dira athées

     

    ils ont accusé les clercs d'être inventés par le diable ...

     

    Ils blasphèment contre les saints patentés  par les autorités !

     

     

     

    Voilà comment l'humanité

     

    a été précipitée dans la gehenne

     

    par l'ignorance ,habile en instinct guerrier, et pourtant

     

    à chaque progrés des lois et des sciences

     

    Il y avait mille occasions de rassasier

     

    les rêves bucoliques de justice ,

     

    de vrai travail sensé, et de félicité

     

    Hélas ce qui est rentable et trompeusement réaliste

     

    c'est de transformer la forêt en désert !

     

     

     

    Alors toi l'enfant qui te crois victorieux

     

    parce qu'on t'a couronné des lauriers de l'Histoire

     

    et que tu as répété comme un  perroquet

     

    les éloges funèbres des héros martyrisés

     

    afin  que tu te sentes pour toujours innocenté,

     

    prends garde aux marionnettistes insensés

     

    ils ont besoin que tu fasses semblant de croire

     

    aux valeurs qu'ils te demanderont ensuite de trahir !

     

     

     

    Et dans la tribu qui a vaincu l'antilope

     

    on a envie ,à tout hasard ,de se faire pardonner ...

     

    On lui érige un sanctuaire, on sculpte son  totem

     

    un guide protecteur de la véridicité

     

    on prétend compenser l'injustice par des lauriers !

     

     

    opus 703 : LA MORT DE L'ANTILOPE, DE LORCA ET DE SOCRATE

    opus 703 : LA MORT DE L'ANTILOPE, DE LORCA ET DE SOCRATE

     


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  • version 4 :

     

    OPUS 415 : LE GRAND DEPART

     

    version 5 :

    Poème lu par l'auteur en chantant, le 13 mars 2013, pour une méditation d'aurore improvisée avec la guitare mixée  à un rythme à 7 temps  sur le bendir : TAkitatakamé,  et enregistrée avec un casque micro Skype sur le freeware AUDACITY puis compressée en 32kbs mp3.  La version 1 , illustrant la vidéo, est le premier état de l'image, et la version 2 l'écrit du texte ici lu :

     

     http://www.wat.tv/audio/op-415-version-5b-grand-depart-5vglt_2hlcv_.html

     

    version 3 :

     

    Souviens toi Dominique , chaque soir

     encore presqu'enfant tu t'embarquais 

    vers le large de tes rêves, fermant les yeux

     sur la folie où tes ancêtres

    t'avaient encerclé,

     pour t'inculquer leur  fausse sagesse !

    Ils enseignaient la peur et la conformité ...

     

    Tu tremblais rien que d'entendre  

     les râles explosifs du despote roi et robot

    pitoyable  imitateur  de ses bourreaux 

     diables sorciers  ils réduisaient en cendres

    toute vie qui n'adore pas leurs mécaniques

     

    L'air était épais comme le béton de l'immeuble

    alors où fuir, les murs étaient puissants

    A quoi bon y cogner sa tête mais pourtant

    le ciel entre les toits était promesse d'infini

     

    Chaque soir en te couchant, en fermant tes paupières

    tu saluais sur l'océan le lever d'un Soleil

    éternellement savant et bienveillant

     

    Un vent Divin  kamikaze gonflait tes voiles 

    tu dansais à la proue

    des pirogues doubles qui t'emportaient dans le Pacifique

    et chaque matin tu t'éveillais dans le patient triomphe

    au compte goutte pour dompter   l'espace et le temps ! 

     

    Et tu devins invisible aux aboyeurs de sarcasme, au  mauvais oeil !

    Seulement  proche des cératures qui approuvaient ta liberté ...

     

    Maintenant te voilà perdu aux confins du voyage,

    enfant  pris dans les filets  de la machine mondiale à décerveler

    Elle  veut t'enchaîner à l'absurde et à l'âge ...

    Non ,même baillonné, je m'évaderai de ces cages !

     

    Le calme plat dans la mer des Sargasses

    algues géantes où s'est enlisée l'espérance

    a donné aux pirates le signal de l'abordage 

    Et toi transpercé en vain par leurs lances et leurs sabres

    Tu te découvres corsaire et troubadour des serfs

    à l'espérance condamnée et ridiculisée ...

     

     

    Chante ,toi l'  enfant qui me ressemble

    chante pour vaincre l'illusion  des géants 

    par la ferveur de l'idéal jamais trahi

    Ils sont tellement sûrs d'eux mêmes

    et de leur puissance , les colosses 

    aux pieds d'argile pour qui ton cri est vain

    qu'ils n'ont qu'un ricanement

    pour le poème où s'annonce  et se prépare leur chute  

    à tous les horizons de la planète humaine !

     

     

    Enfant , ce que  tu construis  sur cette Terre

    n'a de solidité , de fondation invincible

    que dans ton esprit  pur sans cesse sentinelle !

    Observe donc ton corps de très haut dans le ciel

    et ne sois que notes de musiques, 

    et gardes la confiance  en dépit des tempêtes 

    Chante sur la portée de ton destin cosmique !

     

    Maintenant tu vois  : cette planète

    est ceinte d'un  seul  vaste océan de promesses 

    d'où toute vie surgit, jusqu'aux nuages ...

     Toutes les terres émergées sont des îles

    où tournées vers le dedans et le dehors

    les créatures ont soif d'air propre et de liberté !

     

    Tu as fui  les villes et les forges de l'illusion

    pour voir à quoi ressemblaient  les montagnes

     que l'homme n'avait pas souillé, défiguré ...

    et tu as abordé l'âme mûre aux volcans 

    couronnés de corail

    et  aux sables et oasis du désert !

     

    Maintenant les arbres et les étoiles 

    qui sont les vrais  jardiniers des êtres humains 

    t'écoutent sans oreilles de chair

    avec les yeux du coeur innombrable

     elles veillent comme des exemples sur ta chance

    et t'aident à résister aux tyrans  de l'incarnation !

     

     

    Evite le  leyak ,le démon ivrogne, le spectre

    qui se cogne aux branches en fanfaronnant 

    et détruit l'horizon dans sa conscience

    en sèmant l'inquiétude  et en  troublant

    le repos de tout effort d'amour créateur ...

     

    Au fil de ce voyage sans retour

    il te faut penser à la façon de la fleur 

     ou de  l'agneau herbivore à la douceur  innocente

    et quoique tu doives te liguer avec  tes frères de toutes races

    et trouver la méthode  pour soumettre les prédateurs,

    il te faudra apprivoiser   la mort qui te faisait peur

    En fait elle peut être    une naissance véritable !

     

    Et si dans l' enfer des singes habillés

    on a décidé que ton regard était celui d'un étranger

    en dépit de tous les déguisements imposés

    c'est parce que tu respires la nostalgie de ton ciel natal !

     

    Elève toi chaque soir chaque matin jusqu'au Paradis vrai

    et dors en paix dans les souterrains de minuit

    et veille  dans la faim qui te fait bander à midi

    à la façon de l'arbre en extase , en instase et sans attente

    sinon de l'eau, de la terre et du feu du soleil ...

     

    Eveille toi dans la sérénité, partage la avec Nim

    et c'est aussi pour là haut que tu apprends à voler

    et non pour le fusil des chasseurs qui nous traquent

    ils n'ont pas de pitié pour l' oiseau migrateur

    Ils  acculent les créatures à la faim et  à la peur

    afin de se rassurer  sur leur sécurité provisoire

    et se nourrissent de nos souffles et de notre travail 

    Leur fête est en l'honneur des vertus

    où nous nous sommes choisis

    ils s'en croient les  héritiers les propriétaires  hypocrites

    alors qu'ils se damnent  dans les certitudes  de leurs gueules de bois

    et de leur pesanteurs qu'ils croient Divines

    en fait ils ont enchaînés leurs esprits aux zombis Iwawas

    et leurs âmes erreront   sans trouver  ni l'issue

    ni la source claire

    dans la forêt de leurs orgueils

     

    Eloigne toi du port des trafiquants,

    ô navigateur , viellard resté enfant  à l'aurore du monde!

    et si ta voix ne trouve pas son chant pour circuler en paix

    invisible au delà du  labyrinthe des fantômes

    viens accoster à mon poème, et que ces sons et ces couleurs

    te donnent la force de regarder en face  l'illusion

    qui a tenté de te capturer dans son angoisse matérielle.

     

    Alors , le coeur instruit par l'alchimie de l'amour 

    et les yeux aimantés par l'évolution sociale

    malgré la tragédie où chaque jour gémit,

    que ta danse soit le diapason  enchanté

    de la paix résonnant dans la brise

    sans que tes yeux soient aveuglés

    par les pièges de la race humaine !

     


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  • version 4

    Lecture chantante par l'auteur, avec le thème musical du 12 mars 2013 , ci dessous en mp3 :

     

     

     

    *

    version 1 :

    opus 320 : Le corps de Lumière

     

    TE TINO  O  TE MARAMARAMA ,en français LE CORPS DE LUMIERE .

    (acrylique  , collection Laurence Ogor, Huahine   )

    Pour le sens des mots tahitiens consulter le dictionnaire en ligne du Fare Vana'a  

     

    *

     version 5

    qui modifie à peine la version 2 publiée le 9 juillet 2010 dans le site Tron.Blogg .org

     

     

    Las de déglutir l'empreinte des regards fiévreux

     

    et de porter le tatouage de la servitude rêvée pour moi

     

    et quoique consigné dans plusieurs rôles aimables mais décalés

     

    j'ai peint à tâtons le corps de la Lumière où je voulais prendre un élan

     

    afin que son écho ne me quitte jamais ...

     

     

     

    Une équation trouvée dans un livre de Frabato

     

    et qui me laisse libre de changer de formes.

     

    Une pierre d'angle pour des concentrations de jouvence

     

     un profil précieux pour revenir sur moi-même

     

    en effaçant autant d'esquisses que possible !

     

     

     

    Incognito sur cette planète et porté par l'Amour Céleste

     

    je gravis la montagne de l' Eternité

     

    même lorsque me piège l'espèce chasseresse

     

    et au sommet je disparais en moi,

    car moi c'est Toi, l'immensité !

     

    *

    version 3

    notation du thème musical du 3 août 2010 .  Les codes de  la notation musicale sont explicités dans  l'article NOTATION CATALYTIQUE aux Editions de l'écoute, site d'édition hors commerce. Les notes en majuscules indiquent l'octave inférieure, la note précédée d'un point  un décrescendo ou un e presque muet. Le + indique un prolongement de la note ou un silence pour la respiration. les signes suivis d'un espace ont la valeur d'une blanche. Si on ne peut chanter en référence au  LA 440 , transposer en chantant un " la "relatif à la tessiture qu'on a .

    .

    SI do ré SI do + LA SI.SI  do ré mi do ré LA + +

    Las de déglutir l'empreinte des regards fiévreux

    LA + sol fa mi ré mi fa mi.mi + + do do ré do SI.LA SI do ré mi + +

    et de porter le tatouage de la servitude rêvée pour moi

    mi mi ré mi fa mi + ré sul sul mi.mi + mi ré.ré mi sul mi mi+ +

    et quoique consigné dans plusieurs rôles aimables mais décalés

    LA SI ré do SI + LA SUL LA SUL LA SI.I  + SI do ré ré + fa fa mi ré + +

    j'ai peint à tâtons le corps de la Lumière où je voulais prendre un élan

    SI do ré fa mi ré + SI do ré fa mi ré + +

    afin que son écho ne me quitte jamais ...

     

    *

    Dominique Oriata Tron en 2012 :

    opus 320 : Le corps de Lumière

     

     

     

     

     

    *

     

     


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