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    Dominique Oriata Tron danse, peint, pense et chante hors du temps et dans l’espace, c’est-à-dire dans tous les temps et parmi les semences fertiles de plusieurs civilisations. Il m’est apparu jadis, sans que je m'en aperçoive, dans la fine acrylique patiemment étalée sur la toile. Surgi de la verdure dense, inextricable, profuse, grand bonhomme bleu à la tête encore ébouriffée de feuilles. Son visage clair écoutait, contemplait le ramage secret de l’oiseau de paradis descendu d’un ciel azuré aux nuages blancs gigantesques. Laissons dès ici se battre jusqu’au sang les matérialistes et les idéalistes à gourdins, les cartésiens et les métaphysiciens, les athées et les mystiques étroits – leurs échelles ne sont pas les nôtres, puisque nous les tenons pour complémentaires, dans un monde qui se s’aperçoit bien qu’à travers leurs regards croisés.

     

    En ses voyages, Oriata, le bonhomme bleu, a beaucoup rêvé. Mieux, il a vécu le rêve, souvent empli de cauchemars. L’oiseau de paradis lui a délivré ce grand message : toutes les civilisations sont corrompues. C’est une tare de l’Occident, après s’être cru supérieur à tous, de se croire seul détenteur de la bassesse et de la sombre folie, privé de la sagesse, et d’avoir réussi parfois à en persuader les autres. Regarde autour de toi les civilisations : africaines, arabes, indiennes, américaines, asiatiques, océaniennes, îliennes de toute sorte, comme européennes et mille encore. Toutes sont traversées de hideurs, d’abjections, d’abominations, de beautés. Toutes cultivent des grappes de verrues sur leurs visages splendides. Tour à tour elles se sont enorgueillies et s’enorgueillissent encore, maquillant leur lard de fards certes inventifs. Il nous appartient, dans leur fange déferlante, de puiser, çà et là, soudain remontés, survivants, les miroitements, les perles, les scintillances qui surnagent, qui roulent et s’échappent, se laissent volontiers saisir par la main alerte, pour nos extases et nos plus grands éblouissements. Nos plus hauts espoirs dans la nuit.

     

    Dominique adore l’homme, et l’homme le dégoûte. Oriata danse alors au fil des âges, dans le tourbillon des mondes, faune enfant à la flûte de Pan, puis lourde carcasse sous le poids des ans s’envolant en douceur, traversant l’air qu’il sculpte de musique, frôlant du pied ce sol qu’il aime puisque s’y nourrissent ses sœurs les plantes, aussi corrompues, aussi cruelles et stupides finalement que le reste, et comme le reste productrices de bourgeons, de fruits et de fleurs. Idem les animaux, pervers et laids, monstres d’égoïsme, vampires affreux aux pelages pourtant prodigieux ou aux élytres d’or transparent.

     

    Aimer, adorer n’est point se prosterner devant l’idole, mais la prendre pour ce qu’elle est. A l’écoute des merveilles qu’elle a encore à murmurer, après tous les faux prêtres enfin silencieux, les faux prophètes enfin pris pour ce qu’ils sont.

     

    Confiance dans la pérennité du monde, par delà les terribles inquiétudes de l’heure, murmurai-je à Tron en ses vertiges noirs. Quand bien même l’anthropophagie triompherait, il resterait les millions, les milliards d’années à la Nature ou à Nous, pour tout reconstruire. Et les vestiges laissés derrière lui par l’Homme disparu serviront aux Renaissances des rares survivants humains, ou s’ils sont finalement tous morts, aux corbeaux de Nouvelle-Calédonie, ou aux Cacatoès devenus lecteurs, ou aux poulpes sortis des eaux, ou aux roses devenues pensantes, pour rebâtir les Atlantides que nous ne sûmes, que nous ne fûmes capables de préserver, de prolonger, afin de les propager jusqu’aux plus lointaines étoiles. Notre long soleil permet et promet, peut-être, cela. L’ADN en ses perfectionnements chaque fois résista aux hécatombes, aux grandes extinctions, et repartit heureusement de plus belle…

     

    Mais avant que ne s’accomplisse la prophétie anthropophagique dont pleure Oriata, n’y a-t-il rien d’autre à faire qu’à rêver de plus d’argent dans les coffres, de luxes rapaces, de régression spirituelle dont l’Orient et l’Occident, disait Claude Lévi-Strauss, sont depuis des siècles « le théâtre et l’agent » ? « Ici, à Taxila, disait encore Lévi-Strauss, dans ces monastères bouddhistes que l’influence grecque a fait bourgeonner de statues, je suis confronté à cette chance fugitive qu’eut notre Ancien Monde de rester un ; la scission n’est pas encore accomplie. Un autre destin est possible1 ». Nous savons, petits bonshommes bleus écouteurs d’oiseau de paradis, ce qu’il advint de la dernière Révolution française dont Lévi-Strauss fut l’un des cerveaux – cerveaux évidemment effacés des mémoires, comme cette Révolution qui fut tellement écrasée que nul ne sait plus, dans l’Hexagone ni en Afrique, ni en Algérie, ni nulle part, qu’elle eut lieu. Grand passeur de liberté, d’égalité et de fraternité, la France y a essentiellement succombé, sous les coups d’une République usurpée et grimée en son contraire, pour mieux nier son berceau et transgresser, régresser, agresser l’Homme, tout principe et toute vertu.

     

    Alger, mai 1958. Le peuple en furie, embrasé de rêve et embrassé en larmes de joie enfin par delà les races et les religions, avec l’aide de l’armée touchée par la grâce, renversa le régime scélérat et pour cela agonisant qui ne rêvait que de séparations, de déchirures, de sordides régressions, au lieu de préparer la fusion, la rencontre fertile des pôles, la profusion, le sacre du printemps fraternel – ce qui eût dû être sa suprême mission. Ainsi chut la IVe République et naquit la Ve. Mais celui auquel s’en était remis le petit peuple d’Alger – et derrière Alger d’Algérie et d’Afrique et d’Europe et du monde –, celui qui avait promis, solennel, la fraternité, l’égalité, la liberté, le repas d'amour pour la multitude, celui-là ne songeait qu’à les broyer impitoyablement. Et il les broya. Notre triste monde est son héritier qui, parce qu’il n’a jamais tué ce père indigne, perpétue ses crimes. Et quand la France – non celle d’aujourd’hui, minuscule et rabougrie, grotesque et malade, dérisoire, mais celle, immense, que tous les révolutionnaires des XIXe et XXe siècles tenaient pour un modèle et un phare – est devenue l’inverse du grand passeur de liberté que le monde avait rêvé, qu’elle s’est mue en passeur d’esclavage, le monde est triste, tellement triste, et plus encore2.

     

    Dans les années 1980, Oriata Dominique Tron a soutenu Jimmy Stephens des Nouvelles-Hébrides (futures Vanuatu) à leur tour sur la rampe de largage, emprisonné pour avoir osé rêver ce qu’avant lui Barthélémy Boganda, Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët-Boigny, Léon Mba, Diori Hamani, le Bachaga Boualam, et même Ahmed Sékou Touré ou Ferhat Abbas, avaient espéré, fondamentalement en phase avec Paul Rivet, Albert Bayet, Robert Delavignette, Claude Lévi-Strauss, Jacques Soustelle, Germaine Tillion, c’est-à-dire avec l’avant-garde de l’école anthropologique française, rêve prodigieux de liberté, d’égalité et de fraternité dont mai 1958 fut le berceau de la révolution, révolution finalement assassinée. Et refoulée, pour les pires névroses.

     

    Alors Dominique est parti. A la rencontre de ce vaste Outre-Mer répudié, oublié. Comme un singe en quête d'un nouveau printemps. Pondichéry, Bali, Polynésie, Cameroun, Formentera... Forger le mythe et y vivre, le faire vivre, éternellement, pour échapper aux corruptions du monde dont, comme une marée furieuse, les flammes noires lèchent les pieds d'Oriata, heureusement aérien...

     

    Reste, devant les millions d’enfants morts, devant les cadavres de femmes, de vieillards et d’hommes, devant les charniers couverts de décors en trompe-l’âme, devant les villes et la nature souffrantes et parfois dévastées, devant les foules de mendiants et d’analphabètes, devant la barbarie qui étreint la France défigurée et le monde qui ne va pas très bien, dans l’espoir de la révolution catalytique et fusionniste, dans le souvenir du rêve de 58, dans l'héritage fragile légué par les civilisations, pour la fraternité à l’ombre douce des Lumières vigoureuses et transcendantes et toujours universelles, à écouter le ramage de l’oiseau de paradis surgi de l’horizon où, pour ne pas pleurer, danse, peint, chante et pense une minuscule silhouette sur une plage au bord du Pacifique, Oriata Dominique Tron, avec à ses côtés un petit enfant, son petit enfant…

     

    Alexandre Gerbi, 13 mai-13 juin 2016

    1Tristes tropiques, Plon, 1955, rééd. Pocket, 1984, pp. 486-487.

     

    2 Voir Sophie Wahnich, Face à l'oppression, un peuple impassible, comme absenté à lui-même, in revue Lignes, n°50, mai 2016.


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  • J'ai décidé de publier ici un choix d'articles de la presse imprimée sur Dominique Oriata TRON , en raison de la tentative d'un internaute de faire supprimer l'article de WIKIPEDIA sur cet auteur et artiste, sous le prétexte effarant qu'il n'aurait jamais réussi à obtenir au moins trois articles de presse dans des journaux dits importants sur ses travaux... C'est effectivement un critère de sélection pour l'encyclopédie Wikipédia. Ne pouvant actuellement mettre en ligne sur cette plate forme Eklablog des  fichiers de plus de 10 Mo, j'ai publié ci dessous  une série de pdf approximativement de cette taille , chacun contenant plusieurs articles de presse  sur les travaux de Dominique Oriata TRON.

     Tout d'abord un choix d'articles concernant ses publications imprimées   . On trouvera aussi ci dessous des pdf distincts pour les choix d'articles concernant les spectacles de Tron , pour ses activités pédagogiques,  pour ses activités de peintre , pour les mentions  de son oeuvre dans des anthologies voire dans un sujet du bac français, à l'écrit,  etc .... 

     1

    Dans le  PDF numéro 1  ci dessous j'ai choisi de reproduire  :   un article de Michèle Cotta dans l'Express, puis un article d'Alain Bosquet dans Le Monde,un article de Xavier Grall dans Témoignage Chrétien,un article de Claude-Michel Cluny dans la NRF, Nouvelle Revue Française, un article d'Elsa Triolet dans les Lettres Françaises, en page de couverture, un article de Marcel Vermeulen dans Le Soir de Bruxelles, et d'Alain Bosquet dans Combat, des articles d'André Remacle dans La Marseillaise, des articles de Léon Gabriel Gros dans Le Provençal, un article de Dominique Saver dans Le Méridional,  un article de Jeannot Rey dans La Dépêche de Tahiti, un article de Tihoti Georges Marty dans Les Nouvelles de Tahiti,un article de Monique Grasillier dans Provence Magazine, un article de Denise Miège dans Opus International.

    2

    Dans le deuxième PDF on trouvera d'abord des articles sur plusieurs émissions de télévision auxquelles participa D.TRON : Bienvenue (avec Guy Béart, Aragon), La Vitrine du Libraire (avec Elsa Triolet,  Guillevic), le Club des poètes (avec Jean Pierre Rosnay), Seize Millions de jeunes (avec Armand Lanoux qui lui décerne le prix du Travailleur Intellectuel ). Ces émissions et d'autressont archivées à  l'INA. Suit une page consacrée à D:TRON dans le Dictionnaire des poètes de Jacques Charpentreau publié chez Gallimard, un poème de D.TRON  à expliquer dans un sujet de l'épreuve écrite du baccalauréat en 1980, puis un entretien  avec Daniel Abadie dans Art et Création avec une  photo de D.Tron par Alain Sabatier en couverture, un article dans Vogue avec une photo de Robert Doisneau, un article  d'André Remacle avec une photo de D:Tron près de  Barcelonnette , un article de Xavier Grall sur Stéréophonies dans LE CRI, un article d'André Billy dans le Figaro Littéraire, un article publié à New York en anglais dans le magazine culturel de l'ambassade de France ,un autre publié dans le Trait d'Union de Pondichéry, deux articles rendant compte d'une prestation de danse de D.TRON dans l'émission Fare Potee de la chaîne de télévision RFO Tahiti.

     3

    Ci dessous, un article d'Edmée Santy dans le Provençal sur un spectacle de danse avec des masques à Marseille,un article dans Nice Matin sur ce spectacle aux Campalières, deux articles sur un stage de danse organisé à Marseille, un article dans Loire Matin sur un spectacle de l'Eden Duo, cinq articles dans les quotidiens de Marseille sur la deuxième pièce de théâtre de D. TRON, un article de Daniel Abadie dans Combat à Paris évoquant les happenings de D.Tron, un article de Jacques Silly dans Actuel sur  les livres de D.Tron et sa participation à la Horde Catalytique, des manifestes de la Horde catalytique, certains publiés dans Art Vivant et Les Lettres Française, ainsi que le compte rendu de Martine Cadieu de la prestation de D.Tron au spectacle du Vieux Colombier de ce groupe, un article sur le spectacle du mîme Freddy dont D.Tron avait écrit les textes ,un extrait d'article de la Dépêche de Tahiti sur Dominique Tron au temps du Mouvement pluriculturel mondial , et une caricature le représentant dans ce journal, un article dans un journal de Bali avec D.Tron soufflant dans la suling Gambuh, un article en roumain publié à Bucarest sur la poésie de D.Tron,un article sur le théâtre équestre de Marseille aux temps où D.Tron en était salarié, en charge de la musique en live, un article  dans Bande à Part à Paris sur D.Tron à l'époque de ses happenings .

     

     

    4

    Deux articles du Progrès de Lyon et de Loire Matin sur un spectacle de D.Tron (Eden Duo) à Roanne, deux articles (Dépêche et Nouvelles de Tahiti) sur le même spectacle à Moorea, affiches de trois spectacles de D.Tron (dans l'Eden Duo), un article sur un spectacle au Foyer des jeunes travailleurs et deux articles sur la participation de l'Eden Duo qu festival du centre culturel du cours Julien à Marseille, un article sur un spectacle à la maison des jeunes et de la culture de Cavaillon, quatre  articles  dans les quotidiens de Polynésie  sur des représentations des élèves de D.O.Tron d'une de ses oeuvres par ses élèves, et une affiche de leur groupe 3ème millénaire. Deux articles, dans Loire Matin sur un spectacle  et sur un stage de danse organisé au centre social de Riorges. Un article dans Nice Matin sur un spectacle de l'Eden Duo à la maison des jeunes et de la culture de Vence.

     

    5

    Trois articles sur des expositions de peinture de Dominique Oriata TRON  à Huahine et à Moorea, dont un de Mélissa Itchner et un de Jeannot Rey dans la Dépèche de Tahiti, et un dans Te Ava Moa journal gratuit d'annonces, un article de Tihoti George Marti dans la Dépêche de Tahiti sur la participation de D.O.Tron à une encyclopédie des flûtes du Monde pour présenter des flûtes polynésiennes et balinaises,un article sur des cours de danse et de yoga par D.O.Tron à Moorea, et dans le La Mennais Magazine deux photos  de D.Tron en tant qu'enseignant de théâtre,une affiche d'un spectacle mis en scène par D.Tron d'oeuvres de Marivaux  (Les Acteurs de bonne foi) et de lui même, ainsi qu'un programme d'un autre spectacle  avec oeuvres de Molière ( Amphytrion) et de lui mème. Huit articles dans la presse polynésienne sur les activités théâtrales de D.O.Tron et de ses élèves , une affiche sur un spectacle monté avec ses élèves avec des oeuvres de Tardieu et de Marivaux (Arlequin poli par l'amour).

     

    6

    Deux articles sur le cours de danse de D.Tron à Tahiti, dans les deux quotidiens locaux, ainsi que quatre  articles sur des spectacles de cette école de danse , une photo de D.Tron dans un article d'Isabelle Balland sur la danse indienne, dans un magazine de Tahiti, des articles sur des spectacles de l'Eden Duo dans les festivals de centres culturels à Marseille et à Cavaillon, et onze articles  daqns des quotidiens de Marseille et de la Loire sur d'autres prestations de D.Tron

     

    Pour conclure, la  première réflexion que je propose, c'est : ''Comment cette demande de suppression a pu être affichée par Wikipédia comme un ultimatum avant la suppression, alors même que l'article attaqué contient déjà  des notes et des mentions de beaucoup de rapports copieux sur cet auteur dans la presse écrite et audio visuelle ?''. Ne serait il pas préférable de radier d'une association d'encyclopédistes des intervenants qui n'ont même pas examiné les articles  dont ils contestent le droit à l'existence ? Sans doute, le travers que dénonçait Elsa Triolet en rapportant comment Staline faisait disparaître des photos officiels ses ministres disgraciés n'est pas juste un travers stalinien, mais peut affecter l'intelligence de n'importe quel pseudo amateur de culture pressé de s'ériger en juge, par quelque parti pris fanatique inavoué . Ce candidat censeur a certainement remarqué qu'une foule d'auteurs sont admis à figurer sur Wikipédia quoiqu'ayant obtenu bien moins d'échos dans les médias, mais il compte surtout sur l'indifférence des lecteurs. Un wikipediste honnète lui a aussitôt fait remarquer qu'il se souvenait des conditions dans lesquelles l'oeuvre de Dominique TRON avait été très médiatisée il y a une cinquantaine d'années, mais comment pourrait il en apporter la preuve  de sorte  faire enlever la menaces de suppression  ? Aussi  avons nous décider de publier certains des très nombreux articles de presse sur cette oeuvre .

    La seconde réflexion que je propose, c'est sur le fait qu'effectivement l'oeuvre de Dominique TRON a connu deux périodes.... ses premiers livres furent médiatisés comme rarement des oeuvres de poètes le furent, puis ensuite l'auteur  se fit restituer les droits sur ses premières oeuvres, ce que prévoyaient ses contraqts en cas de non réedition dans les cinq ans après l'épuisement des sticks imprimés, et  prétendit réécrire ses premières oeuvres et en proposer de nouvelles nécessitant le support vidéo car combinant poésie, musique, danse, images , ce qui fut publié surtout sur Internet  . Or il arriva que des oeuvres dont il était l'unique créateur et ayant-droit fussent repérées par des robots de l'industrie culturelle comme n'étant pas de lui et donc automatiquement supprimées par des sites craignant des procès ... 

     

    Le droit d'auteur , qui fut un progrès  , ne serait il pas en train d'être bafoué par une partie des ''ayant-droits'' qui ne sont plus au service de la culture mais la réduisent à un commerce  comme lorsque l'INA prétend refuser qu'un auteur utilise librement les films réalisés sur lui ! Si cette logique était appliquée à la lettre, il ne serait même pas possible de publier les scans des articles  ci dessous, et pourtant on pourrait de plus en plus exiger des auteurs de faire la preuve qu'ils sont propriétaires de tout ce qui les concerne . Cette judiciarisation de la culture réduirait tout artiste à un commerçant qui doit toujours trouver de l'argent  pour faire enregistrer la moindre de ses oeuvres et les corrections qu'il y apporte. or quantité d'artistes furent et sont des contributeurs bénévoles. Heureusement la liberté d'expression que rend possible Internet reste difficile à juguler par les robots actuels et les censeurs appointés aux contrôles sans quoi il n'en subsisterait qu'une caricature. On peut aussi réfléchir sur le fait que le critère de notoriété a déjà dans le passé permis de censurer une foule d'inventeurs ou de créateurs , au point qu'Edison ait fini par prendre les brevets  de découvertes qu'avait faites Charles Cros avant lui . Il serait donc sage et humaniste de rester des encyclopédistes humanistes à l'écoute plutôt que des imitateurs des robots fid`les à la lettre plutôt qu'à l'esprit encyclopédiste.

     

     


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