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Jacques Darras :
Baudelaire avait vu clair.
Poète c’est désormais moine ou soldat.
Lui choisit retraite au monastère de l’aphasie.
Trop baroque.
Trop jésuitement baroque à son goût sans doute encore pour lui-même.
Pas assez janséniste.
Trop Pascal défroqué.
Trop divisé entre les pôles opposés de sa double postulation.
Le 4 février 1866, à l’église Saint-Loup à Namur, tournant la tête
vers l’étrange plafond sculpté en caissons vermiformes,
Hémiplégie, le pulmonaire explose à la tête.
Hémiplégie et aphasie.
S’effondre Baudelaire et son poème.
S’effondre avec lui la charpente.
La clé de notre poésie.
L’ogivale colonne lui retombe aux vertèbres.
Tassement.
Écrasement.
L’accident de travail n’est remarqué, n’est déclaré par personne.
« Aujourd’hui j’ai senti un singulier avertissement,
J’ai senti passer sur moi le vent de l’aile de l’imbécillité »
Ne quittons plus Namur.
Nous y sommes.
Versant poème français exposé au Nord.
A la Germanie.
Versant des catastrophes glaciaires hyperboréennes.
Versant coup d’aile de cygne aléatoire mallarméen.
Guettant avec l’immobilité de Gracq Julien dans sa forêt les armées
romantiques pour lorsqu’elles dévaleront en vagues de sapins
depuis la Thuringe.
Guettant guetteur mélancolique souffle cou coupé.
Guettant à Stavelot avec l’artilleur au nom d’eau minérale.
Guettant le retour d’Arthur le grand quondam et futurus rex.
Guettant son retour par les enluminures orientales de l’ancienne
Meuse.
Divertissant notre attente hémiplégique française.
Avec des frôlements d’aile de l’imbécillité.
Frôlements d’aile de grandes chauves-souris nocturnes qui ont nom la
Parpue, la Darelette, L’Épigrue, la Cartive, la Meige, l’Émeu
avec du pus dans les oreilles, la Courtipliane avec sa démarche
d’eunuque etc.
Frôlantes succions de grands fossiles de poulpes rhétoriqueurs congelés
dans les houillères wallonnes comme d’un conservatoire
d’animaux boschiens faisant la promotion de leur trou buccal ce
trou cylindrique et bordélique foré au forcené dans mon babilaire
foireux d’impénitent babbelaar.
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Bennasar : Figura en rojo
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(Fragmento)
Baudelaire lo había visto claro.
Poeta quiere decir monje o soldado a partir de ahora.
Él escogió el retiro en el monasterio de la afasia.
Demasiado barroco.
Demasiado jesuíticamente barroco para su gusto, incluso para el
suyo.
No lo bastante jansenista.
Demasiado Pascal secularizado.
Demasiada escisión entre los polos opuestos de su doble
postulación.
El 4 de febrero de 1866, en la iglesia de Saint-Loup de Namur,
al alzar la cabeza hacia el extraño techo de artesonado
gusaniforme.
Hemiplegia, lo pulmomar explota en la cabeza.
Hemiplegia y afasia.
Se derrumban Baudelaire y su poema.
Con él se derrumba la armazón.
La llave de nuestra poesía.
La ogival columna le cae sobre las vértebras.
Apisonamiento.
Aplastamiento.
El accidente laboral no es advertido ni denunciado por nadie.
«Hoy he sentido una señal singular,
He sentido en mí el viento del ala de la imbecilidad».
No abandonemos ya Namur.
Aquí estamos.
Vertiente de poema francés orientado al Norte.
Hacia Germania.
Vertiente de las catástrofes glaciares hiperbóreas.
Vertiente batir de ala de cisne aleatorio mallarmeano.
Acechando con la inmovilidad de Gracq Julien12 en su bosque a
los ejércitos románticos cuando se desparramen en oleadas
de pinos desde Turingia.
Acechante acechador melancólico aliento cuellicortado.
Acechando Stavelot con el artillero de nombre de agua mineral.
Acechando el regreso de Arturo el grande quondam et futurus rex.
Acechando su regreso a través de las ilustraciones orientales del
viejo Mosa.
Entreteniendo nuestra espera hemiplégica francesa.
Con un frotar de alas de imbecilidad.
Frotar de alas de grandes murciélagos nocturnos que tienen por
nombre la Parpue, la Darelette, L’Épigrue, la Cartive, la
Meige, l’Émeu con pus en las orejas, la Courtipliane con su
caminar de eunuco, etc.
Frotantes succiones de grandes fósiles de pulpos retoricistas
congelados en las hulleras valonas como si se tratase de un
conservatorio de animales boscosos promocionando su
cavidad bucal ese agujero bucal cilíndrico y burdélico
horadado enconadamente en mi chunga balbbuceadora de
balbuciente imppeniteente.
Jacques Darras
Versión y edición de Miguel Veyrat
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Note de Dominique Oriata Tron : Le présent blog est la continuation du blog Editions A l'écoute, arrivé à saturation vu qu'au delà de son remplissage actuel le site Blog4ever demande de payer, or je suis endetté à cause de problèmes administratifs artificiellement créés par des fonctionnaires pour qui mes choix de vie menaceraient la civilisation des blancs . Donc désormais j'archiverai sur arevareva.eklablog.com toutes sortes de textes que j'ai aimé lire , pour les relire, et je les effacerai sur simple demande de l'auteur. Pour des explications détaillées de ces problèmes voire des actions solidaires , consulter d'abord les Editions à l'écoute , hors commerce, telles qu'elles ont rayonné de novembre 2012 à janvier 013 http://oriata.blog4ever.com/blog/index-515069.html Pour mon blog central ART CATALYTIQUE, cliquer sur : http://tronoriatadominique.over-blog.com/ , et pour d'autres poèmes : http://tron.eklablog.com/