version 4 :
version 5 :
Poème lu par l'auteur en chantant, le 13 mars 2013, pour une méditation d'aurore improvisée avec la guitare mixée à un rythme à 7 temps sur le bendir : TAkitatakadémé, et enregistrée avec un casque micro Skype sur le freeware AUDACITY puis compressée en 32kbs mp3. La version 1 , illustrant la vidéo, est le premier état de l'image, et la version 2 l'écrit du texte ici lu :
http://www.wat.tv/audio/op-415-version-5b-grand-depart-5vglt_2hlcv_.html
version 3 :
Souviens toi Dominique , chaque soir
encore presqu'enfant tu t'embarquais
vers le large de tes rêves, fermant les yeux
sur la folie où tes ancêtres
t'avaient encerclé,
pour t'inculquer leur fausse sagesse !
Ils enseignaient la peur et la conformité ...
Tu tremblais rien que d'entendre
les râles explosifs du despote roi et robot
pitoyable imitateur de ses bourreaux
diables sorciers ils réduisaient en cendres
toute vie qui n'adore pas leurs mécaniques
L'air était épais comme le béton de l'immeuble
alors où fuir, les murs étaient puissants
A quoi bon y cogner sa tête mais pourtant
le ciel entre les toits était promesse d'infini
Chaque soir en te couchant, en fermant tes paupières
tu saluais sur l'océan le lever d'un Soleil
éternellement savant et bienveillant
Un vent Divin kamikaze gonflait tes voiles
tu dansais à la proue
des pirogues doubles qui t'emportaient dans le Pacifique
et chaque matin tu t'éveillais dans le patient triomphe
au compte goutte pour dompter l'espace et le temps !
Et tu devins invisible aux aboyeurs de sarcasme, au mauvais oeil !
Seulement proche des cératures qui approuvaient ta liberté ...
Maintenant te voilà perdu aux confins du voyage,
enfant pris dans les filets de la machine mondiale à décerveler
Elle veut t'enchaîner à l'absurde et à l'âge ...
Non ,même baillonné, je m'évaderai de ces cages !
Le calme plat dans la mer des Sargasses
algues géantes où s'est enlisée l'espérance
a donné aux pirates le signal de l'abordage
Et toi transpercé en vain par leurs lances et leurs sabres
Tu te découvres corsaire et troubadour des serfs
à l'espérance condamnée et ridiculisée ...
Chante ,toi l' enfant qui me ressemble
chante pour vaincre l'illusion des géants
par la ferveur de l'idéal jamais trahi
Ils sont tellement sûrs d'eux mêmes
et de leur puissance , les colosses
aux pieds d'argile pour qui ton cri est vain
qu'ils n'ont qu'un ricanement
pour le poème où s'annonce et se prépare leur chute
à tous les horizons de la planète humaine !
Enfant , ce que tu construis sur cette Terre
n'a de solidité , de fondation invincible
que dans ton esprit pur sans cesse sentinelle !
Observe donc ton corps de très haut dans le ciel
et ne sois que notes de musiques,
et gardes la confiance en dépit des tempêtes
Chante sur la portée de ton destin cosmique !
Maintenant tu vois : cette planète
est ceinte d'un seul vaste océan de promesses
d'où toute vie surgit, jusqu'aux nuages ...
Toutes les terres émergées sont des îles
où tournées vers le dedans et le dehors
les créatures ont soif d'air propre et de liberté !
Tu as fui les villes et les forges de l'illusion
pour voir à quoi ressemblaient les montagnes
que l'homme n'avait pas souillé, défiguré ...
et tu as abordé l'âme mûre aux volcans
couronnés de corail
et aux sables et oasis du désert !
Maintenant les arbres et les étoiles
qui sont les vrais jardiniers des êtres humains
t'écoutent sans oreilles de chair
avec les yeux du coeur innombrable
elles veillent comme des exemples sur ta chance
et t'aident à résister aux tyrans de l'incarnation !
Evite le leyak ,le démon ivrogne, le spectre
qui se cogne aux branches en fanfaronnant
et détruit l'horizon dans sa conscience
en sèmant l'inquiétude et en troublant
le repos de tout effort d'amour créateur ...
Au fil de ce voyage sans retour
il te faut penser à la façon de la fleur
ou de l'agneau herbivore à la douceur innocente
et quoique tu doives te liguer avec tes frères de toutes races
et trouver la méthode pour soumettre les prédateurs,
il te faudra apprivoiser la mort qui te faisait peur
En fait elle peut être une naissance véritable !
Et si dans l' enfer des singes habillés
on a décidé que ton regard était celui d'un étranger
en dépit de tous les déguisements imposés
c'est parce que tu respires la nostalgie de ton ciel natal !
Elève toi chaque soir chaque matin jusqu'au Paradis vrai
et dors en paix dans les souterrains de minuit
et veille dans la faim qui te fait bander à midi
à la façon de l'arbre en extase , en instase et sans attente
sinon de l'eau, de la terre et du feu du soleil ...
Eveille toi dans la sérénité, partage la avec Nim
et c'est aussi pour là haut que tu apprends à voler
et non pour le fusil des chasseurs qui nous traquent
ils n'ont pas de pitié pour l' oiseau migrateur
Ils acculent les créatures à la faim et à la peur
afin de se rassurer sur leur sécurité provisoire
et se nourrissent de nos souffles et de notre travail
Leur fête est en l'honneur des vertus
où nous nous sommes choisis
ils s'en croient les héritiers les propriétaires hypocrites
alors qu'ils se damnent dans les certitudes de leurs gueules de bois
et de leur pesanteurs qu'ils croient Divines
en fait ils ont enchaînés leurs esprits aux zombis Iwawas
et leurs âmes erreront sans trouver ni l'issue
ni la source claire
dans la forêt de leurs orgueils
Eloigne toi du port des trafiquants,
ô navigateur , viellard resté enfant à l'aurore du monde!
et si ta voix ne trouve pas son chant pour circuler en paix
invisible au delà du labyrinthe des fantômes
viens accoster à mon poème, et que ces sons et ces couleurs
te donnent la force de regarder en face l'illusion
qui a tenté de te capturer dans son angoisse matérielle.
Alors , le coeur instruit par l'alchimie de l'amour
et les yeux aimantés par l'évolution sociale
malgré la tragédie où chaque jour gémit,
que ta danse soit le diapason enchanté
de la paix résonnant dans la brise
sans que tes yeux soient aveuglés
par les pièges de la race humaine !