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opus 620 : LE COEUR PATIENT

 

opus 20 : LE COEUR PATIENT

 

 

opus 20 : LE COEUR PATIENT

 

 

Les deux  peintures ci dessus  sont d'Alexandre Gerbi , c'est dans leur direction que  s'est écrit mon poème, par la magie de la fraternité catalytique . la deuxième de ces peintures est un tryptique de 3 mètres de large.  

 

version 2 :

 

 

Lecture chantée par l'auteur  de la version 1 du poème , sur ces accords de guitare (le numéro indique la case supérieure de l'accord) : 1F/1C7/1Bb/1F7 , mixée avec mon rythme à  9 temps sur le bendir , basé sur   TakadéméTAdigénatom  ornementé ou syncopé .  Enregistrement du 15 mars 2013 avec un casque micro Skype et le freeware Audacity sur deux pistes :

 

version 3 :

 

Merci de me donner, si vous les connaissez,  les noms des auteurs des images que j'ai publiées ci dessous, images que j'ai trouvé sur Internet sans indications suffisantes, j'ajouterai alors ces noms. Sur une de ces images on reconnait Brassens.Merci aussi de me dire si là où vous êtes si mon chant a pu  s'écouter en continu avec le lecteur d'EklaBlog ou celui de Wat.tv .

 

opus 20 : LE COEUR PATIENT

 

Il y avait un champ de blé et un verger

Il  y avait l'enfance et toute l'espérance

Il y avait l'aurore , la plage et la danse

Il y avait à l'horizon un nuage immense  

de sauterelles venues du désert

il  s'annonçait  tout rose aux confins du ciel

Et il dévasterait bientôt  toute la verdure

O vous insectes prolifiques , insectes affamés

cessez de tourmenter le coeur patient !

 

Il y avait l'adolescence et la malédiction

Il y avait ceux qui étaient condamnés d'avance

à la misère et la suspicion ...

Il y avait l'amour  débridé des corps 

pour s'évader au moins  à deux de la mort !

Et partout le béton  qui colmatait les ruines

et qui se faisait passer pour la science ...

O vous femmes et hommes prolifiques

arrêtez de tourmenter le coeur patient !

 

Ensuite  je suis partis sans me retourner 

je suis parti loin du pays natal et des villes

loin de l'Atlas et de la Provence

A chaque étape je labourais , tout en chantant

je déterrais des trésors , je veillais sur les arbres

et leurs fruits grossissaient savoureux comme des mamelles

 

Or partout des voyous au règne incontestés

en uniformes  de croque mort

m'ont informé de déménager encore ...

Et je vis comment les singes jamais rassasiés

savaient transformer le paradis en enfer !

O vous , héritiers soi disants patentés de l'univers

cessez de tourmenter le coeur patient !

 

Il y avait le rêve des îles et la prière du désert

et la confiance du troupeau des enfants menacés

et en dépit des chantages de la fatalité

il  y avait le miracle, la grâce et la chance ...

Oui  tout le monde semblait bien intentionné

 

Mais voila que des prêtres exaltés oublieux de la charité

et des chefs arrogants oublieux des dons et des serments

ont cru bon de lancer  leurs meutes à travers les champs

Et les sillons  furent piétinés , les jeunes pousses ravagées

elles ne purent donner leurs bouquets de semences

 

Ainsi partout  les castes déguisaient leurs manoeuvres

en accusant  les étrangers  impossibles à rançonner

de détourner le bétail humain des pieuses coutumes

afin qu'il rassasie  ses appétits de vengeance

et couronne les héros qui l'hypnotisaient...

 

Princes de la douleur et des tribunes autorisées

cessez de toumenter le coeur patient !

 

 

Quand je vis que le contrat social n'était que du papier

je me cachai dans les buissons de la plaine 

j'étais presqu'invisible , je me sentais en sécurité

entouré des tiges et des feuilles d'essences innombrables

et je sentais comme caresse  la bienveillance  des plantes

At je devins l'homme  serein qui s'imbibe du ciel

j'étais devenu bleu comme le matin  comme ma conscience

je pouvais voyager  , j'étais présent où je voulais

 dans la végétation, je devenais un arbre aux  noeuds savants

la tête dans le silence j'observais l'abondance

des branches puissantes où s'assieraient les enfants en vacance

et pour les oiseaux je répandais  mes graines 

certaines dans le sol multipliaient ma transe !

 

 

Alors me visita  le paradisier sensé dont les plumes

sont convoitées par les  papous et les collectionneurs 

à Paris  ou Bali, même les trafiquants parfois déguisés en police

et les filles du Moulin Rouge insatisfaites de leurs corps splendides

elle voulaient cacher par des paillettes leurs regards de corbeaux

Les chefs dans le Pacifique avaient besoin aussi de plumes  rouges

afin de se faire passer pour des sages , pour des anges

ils piègeaient les oiseaux distraits à la saison des amours

quand ils dansaient pour aimanter vers le sentier de l'évolution 

Et le paradisier qui sait changer de forme à volonté 

Chuchota doucement à la source même de mon souffle :

 

" J'ai attendu l'appel de ton coeur patient

et je suis venu t'offrir mon rêve orange 

et te désaltérer toi qui a soif de vérité

et partager  l'exemple de mes ailes symboles de délivrance

et la fraternité partageuse des libertés vigilantes ...

Vis à l'écrat  de la malédiction des criquets 

cesse de tourmenter le coeur patient du monde

dénonce   les traîtrises de l'incarnation

Evites leurs pieges de colère contagieuse

Anéanti plutôt leurs hypnoses et leur tentation

Réfugie toi dans l'amour que tu donnes 

abrite toi des pierres que les singes te lancent

Ils sont  aveugle et blessés  ils se vengent

du mal comme du bien de leur naissance capricieuse

 sur toute la création, alors protège toi

et déserte les palais dorés de la malchance !

 

Assieds toi près du mendiant,partage tes couleurs

rassasie les innocents de ton silence qui chante !"

 

 

opus 20 : LE COEUR PATIENT

 

 

 

opus 20 : LE COEUR PATIENT

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opus 20 : LE COEUR PATIENT

 

 

 

 

 

 

 

 

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