A
Lecture chantée le 18 mars 2013 de la section 53 de la clé 82 du Théâtre des oiseaux de Paradis. S'agissant d'un chant qui a connu une multitude de versions celles ci ne sont numérotées que par leur date d'enregistrement ou de création.
http://www.wat.tv/audio/opus-705-version-2013-5xnvf_2hlcv_.html
La toute première version a été composée sur le bateau Tampomas en 1974 entre l'île de Tanjung Pinang et Jakarta, sur lequel je fis la rencontre du peuple de chanteurs que sont les bataks . Le navire n'était peuplé que de bataks embarqués à Sumatra. A peine je les entendis que je ne pus m'empêcher de danser sur leurs chants, puis pendant la fête ,la nuit venue ,un géant parmi eux saisit mes mains et me fit tourner sur le pont de sorte qu'il aurait suffi qu'il me lâche pour que je sois jeté dans les eaux aux requins dont on disait qu'ils pullulaient. Il y avait une boîte de nuit sur ce gros bateau , certains voulurent ensuite m'y inviter mais on ne m'y laissa pas entrer car il fallait des chaussures fermées ... je lus sur le journal que ce navire sombra peu après corps et biens, son hélice s'en étant détachée, des voies d'eau s'étaient ouvertes je ne sais comment . La première version de cet opus était une reprise d'une mélodie batak, avec les paroles en français ...
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B
PEINTURE ET DESSINS DE DOMINIQUE ORIATA TRON
opus 227 : te hopura'a i te pu
= le bain dans la piscine naturelle d'un torrent
ACRYLIQUE SUR TOILE DE DOMINIQUE ORIATA TRON
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opus 95 :TE 'ORI O TE HĪTĀPERE
= la danse de la cascade
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opus 226
= ici je lui ai donné rendez vous
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C
Je n'ai de cette année 1974 que les photos que m'offrit le peintre Astawa le lendemain d'une danse qu'on me fit faire dans le temple de Batuan, car j'avais quitté l'Europe sans un appareil de photo, et j'avais apporté à mon professeur Ida Bagous Ktut Raï tout l'argent de ma bourse d'études, obtenue pour une maîtrise sur "peinture et poésie", afin qu'il puisse construire sa maison, au lieu de vivre avec son fils Dharma et ses deux femmes dans une hutte où le toit laissait passer la pluie, et il s'était entendu avec son cousin Astawa pour qu'il me loge en attendant que la maison de 4 pièces soit construite . Je n'avais gardé que ce qu'il fallait pour les voyages, je ne pouvais même pas acheter les costumes de danse, mon maître empruntait ceux des temples où il me faisait danser, et là ils étaient parfois trop petits , je devais réduire l'ampleur de ma respiration et mouvements. Lorsque les paroles de cette chanson commencèrent à m'habiter sur le Tanpomas, et que j'y dansais , c'était en fait les mouvements sans contrainte du ballet moderne que m'enseignait Roger Ribes , d'ailleurs à l'arrivée de l'avion de Bali à Paris en 1971 , j'étais allé directement à ses cours avec mon cadeau , un des deux xylophones de djoget bungbung offerts par un musicien apres qu'on m'eut fait danser sur cette musique dans le temple de Bangli, dont le rajah donna mon prénom à celui de ses enfants qui vit le jour ces temps là .
Ci dessous je suis à Bali en 1971, et plus bas, dans le temple de Batuan, dansant lors d'une cérémonie qui eut lieu peu après que le Tampomas m'eut laissé à Java. Ensuite je pris le train puis le ferry à Banyuwangi pour passer à Bali .Un jeune balinais le lendemain de ma première arrivée à Bali en 1971 m'avait pris par la main pour me conduire à la cérémonie de son temple puis me présenter à sa famille . A l'époque les femmes balinaises étaient seins nus à l'heure du bain ou chez elles , quoique s'habillant pour les prières et la photo .Par contre le contact physique entre sexes différent était publiquement prohibé, alors que même hétérosexuels les filles et les garçons se prenaient par la main, et il aurait été insultant de toucher la tête d'un enfant . Moeurs différentes . Le jeune homme qui m' invitait pour un thé lors de cette fête religieuse, apres m'avoir abordé dans la rue et conduit au temple où l'appelait le kulkul, le tambour de bois, était étudiant en informatique, je ne savais même pas ce que le mot voulait dire, et son père était ingénieur.
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L'île de Bali, et à gauche, extrémité de Java . Au Sud l'île balinaise de Nusa Penida. Entre Bali et Nusa Penida passe la ligne Wallace, qui est supposée distinguer l'Océanie de l'Asie. La différence est climatique, car en raison de sommets moins élevés , à partir de Nusa Penida le climat est plus sec. A l'époque où j'y vivais Bali était peuplée de"environ 3 millions d'habitants , avec environ 30 000 orchestres , appellés Gamelan quel que soit le style, orchestres de flûtes ,de guimbardes , de xylophones et métallophones.
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D
Ci dessous , danse auto filmée à Haumi, Moorea le 5 juin 2008 avec la Webcam de l'ordi monté au magasin Equinoxe. Pendant la danse, je chante une version de cette chanson, dont les paroles , similaires à celles de 1977, 2011 et 2012 publiées plus bas,sont mîmées entre les parties purement rythmiques. Comme j'avais enregistré de loin juste avec l'ordi , la piste son du chant n'était qu'à peine utilisable, donc j'ai joué sur ces images une musique purement instrumentale , c'est mixé avec des sous titres et a été classé en clé 80 . En deuxième position on trouvera la même vidéo réalisée le 14 mai 2008 mais sans les sous titres ni le recadrage, classée dans les archives de la clé 64 ainsi que la vidéo qu'on trouvera en 3ème position. Cette derniere , qui peut être utile pour ajuster la danse du lecteur sur ce chant n'est pas très réussie car la danse est autofilmée mal cadrée de près pendant que je chante dans un coin d'ombre au bord du lagon de Maatea . C'est avec l'écorce de cet arbre purau que l'on fabrique les jupes de danse , celles portées par hommes et femmes à Moorea, et qui de loin ressemblent à des pagnes en rafia .
Cette danse , ainsi que d'autres isolées, qui ne racontent pas une histoire, a été classée dans mes Gymnosophies . Elle est intégrée à la clé 80, qui présente une version de l'épisode du Théâtre des oiseaux de paradis où Oriata et Nanihi vivent sur la planète Rotahiraa, qui veut dire, en tahitien Synchronisation, elle est appellée Abalyon dans d'autres versions . Avant de partir sur la planète Terre pour y proclamer l'Unité Humaine et faire enchaîner Morjine , la démonesse des nationalismes, qui a trahi le Phénix son maître en fondant des cultes plutôt qu'en éduquant les consciences , l'enfant Hoani grandit dans l'exemple de l'amour évolutif d'Oriata et de Nanihi ,qui s'exprime à travers les chants et danses des Gymnosophies
opus 705 , version de la clé 80, section 14 :
http://www.youtube.com/watch?v=VAD9-oTFgs0&list=PL3D927E87226FF9DF&index=25
opus 705 :"Pose ta tête", version filmée le 5 juin 2008 et classée en archive dans la clé 64, c'est la même version que précédemment mais publiée pour que le lecteur puisse déchiffrer sans les sous titres le langage des mains, appelé mudras en Inde et Aparima en Polynésie :
Toujours dans la clé 64 , filmée le 14 mai 2008, la même danse chantée avec des variantes et là les paroles sont chantées sur l'aparim
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E
version du 19 mars 2013 :
C'était l'année 1974.
Je m'étais délivré de l'esclavage du désir et de la peur
partiellement sans doute, et parce que d'autres illusions
me tenaient lieu d'espérance ...
Aujourd'hui 39 ans plus tard, ai je vieilli ?
Je ne le sens pas dans mon corps,
il me semble plutot que mon corps
est davantage sous mon contrôle.
Je regarde mieux en face la maladie d'angoisse de l'espèce
et pourtant je doute qu'on puisse la vaincre au delà de soimême.
Mais en 1974 jadis sur ce bateau dans la mer de Chine
je dansais comme un chiot qui se secoue en sortant de l'eau ...
c'était pour me débarasser des vasanas,
de l'héritage des âges dans la chair ...
Le monde mbengété ce qu'on appelle l' Occidental,
m'avait marqué au fer rouge et je le fuyais.
Je ne savais pas encore que toute l'humanité
avait été marquée comme bétail au fer rouge .
Je découvrais à peine
qu'il y avait en Orient un bras de fer plus implacable encore
entre les donneurs de lait cosmique
et les maîtres vampires
ceux qui légifèrent les destins !
Ma confiance était aveugle
Ma confiance dans mon avenir
et dans les peuples des tropiques
mais bientôt je vis qu'ils marginalisaient
comme les mbengétés de l'Australie à l'Erope
ses maîtres les plus précieux
parceque trop universels pour les priorités des castes.
La luminosité de l'été perpétuel pouvait restituer l'Eden
Et le navireTanpomas était en train de traverser la ligne de l'équateur
Aujourd'hui mon désespoir est total, mais tranquille
Je fais comme si j'espérais
et la félicité est plus complete dans mon coeur
car je sais que moi seul
peut y lever des arbres et y ouvrir des fleurs
et que même s' ils seront abattus par le complot inconscient
des habitudes et superstitions collectives
ce n'est pas en cédant à leur chantage que j'arrêterai leur tsunami
alors à quoi bon interrompre ma danse
puisqu'elle est soleil sur le cimetière ?
En 1974 j'étais dans l'espérance
mais je souffrais davantage de l'hypocrisie des civilisations
car je croyais pouvoir la soigner
sans y parvenir
et donc mon bénévolat dérangeait
comme un égo immense
un trip personnel, une ingérence,
chacun apparemment était satisfait de son ambiance.
La danse s'était levée en moi comme une résistance
aux vents de l'hérédité qui venaient du passé
et de la fatalité qui venait du futur.
Au moins je m'orbitais dans les rythmes cosmiques
et ce n'était pas ceux du divertissement
qu'on attend de tous les arts en société.
Je croyais quand même encore aux moissons d'avenir
alors que je ne crois plus qu'à celles du présent
J'étais audacieux mais imprudent
je détruisais les chances tout en me construisant.
Aujourd'hui je détruis mes attentes
pour ne pas cesser de me construire
je me contente du spectateur Divin
et suis fatigué de la pédagogie pour les étudiants mondains.
J'ai fait le bilan de l'imposture de l'espèce
surtout que certains de ses fonctionnaires
me traitent comme un ennemi, un nuisible, du bétail
Les pangloss et les Ponce pilate leur laissent les mains libres.
Si je témoigne c'est pour gagner mon Paradis
c'est pour les quelques uns qui m'ont compris.
Partager mon héritage est mon unique raison de vivre ...
Le rivage est peut être désert mais je suis vivant
or en 1974 je redoutais davantage la solitude
j'étais en manque de l'écoute d'autrui
j'avais besoin d' une humanité qui n'annonce son extinction
que pour une évolution
sur la planète ...
Maintenant j'apprécie l'écoute d'autrui
j'y reconnais mes vrais amis
sinon cette foire d'empoigne de l'humanité décervelée
me parait juste tristement égarée
loin du secret des étoiles
prêtes à accueillir nos âmes !
Je m'étais délié des fausses sécurités du sexe
Elisabeth n'avait pas voulu me suivre autrement qu'en théorie
donc je pouvais tourner en rond longtemps pour l'attendre
j'étais donc parti seul
Notre amour s'était donné toutes les libertés
qu'il était devenu une sorte d'amitié
mais virtuels étaient les actes de foi et les partouzes ...
En effet ce qu'on prétend être n'est qu'un rêve
tant qu'on n'a pas fait le sacrifice de ses peurs et de ses spéculations
pour la véridicité de la quête et de l'étude.
On pouvait accueillir pour la fusion les âmes perdues
les autres sexes errants dans nos propres problèmes
il n'y avait que des destins limitées par leurs regards et leurs aspirations
et dans le confort de Mbeng encore dominateur des matières premieres
nous ne pouvions que nous lamenter de nos misères ...
Pourtant mon pouvoir d'achat était meilleur que maintenant
mais il semblait insuffisant à Elisabeth et aux amis pour partir à l'aventure
La peur de désobéir aux égrégores grégaires
et aux addictions
se déguisait en peur de manquer
mais même les impasses étaient imaginaires
alors j'étais parti seul, fidèle à la promesse faite à mon âme
Je me sentais en sécurité sur les mers comme Sindbad
en dépit des naufrages possibles
pourvu que je renie le destin espéré par ma famille
drapée dans sa malédiction
comme dans l'uniforme même du succès et de la sagesse !
Je me disais que mon voyage serait sans retour
je deviendrai balinais blanc
j'avais rêvé d'un rivage definitif
et vu dans le sommeil les huttes au bord de mer
où j'allais vivre trente ans plus tard,
et je croyais qu'elles étaient à Bali
alors qu'elles étaient à Haapiti.
En 1974 je n'avais même pas emporté un appareil de photos
je voulais seulement me construire
recommencer ma vie.
A Bali les soldats m'avaient dit
que je devais aller chercher un nouveau visa à Singapour
à l'ambassade d'Indonésie
J'y étais allé au début de l'année
et sur ce bateau j'en revenais.
A Singapour j'étais monté dans une sorte de grande barque
avec une toiture pour protéger les passagers du soleil ...
Le clapotis de la mer nous éclaboussait
Et nous avions avancé entre les petites îles
au milieu desquelles s'élevait parfois la hutte isolée
d'un pécheur chinois sur pilotis
à côté d'un parc à poissons de la taille de sa demeure
où il suffisait de hisser un filet avec des cordes
pour piéger les poissons
Je me demandais comment ces bouts de bois
pouvaient résister aux tempêtes ...
Et nous étions arrivés à l'île de Tangjung Pinang
Nous attendions au large l'arrivée du Tanpomas
Et lorsqu'il fut là énorme comme un immeuble
nous gravîmes la passerelle
et partout étaient assis des bataks,
et plusieurs groupes à divers coins du bateau chantaient avec des guitares
Et moi je ne pouvais m'empêcher de danser
car la danse était ma voie d'évolution, elle l'est toujours
pour participer à la beauté du monde !
Au crépuscule je dansais encore ...
Même lorsque mon corps était blessé
je pensais le soigner en l'oubliant et en dansant
Parfois c'est vrai, parfois c'est une erreur,
tout dépend de la nature de la souffrance ...
mais en ces temps là mon discernement était moindre
et je m'abandonnais de toutes façons au vent de la danse
comme qui l'esprit que j'invitais en moi
me débarassait de ma destinée ...
C'était vrai mais il me fallait l'entendre
et savoir dialoguer avec lui ...
la nuit venue un géant qui chantait se leva sur le pont
et il me saisit les mains
et il se mit à tournoyer sans se lasser sur le choeur des passagers
avec moi qui flottait parallèle au sol
et comme la piste était étroite
j'étais la moitié de ces cercles au dessus de la mer
s'il m'avait lâché les poignets j'aurais été abandonné aux requins
j'y pensais au fil de ces tours qu'il m'offrait et qui nous enivraientr
et je m'imaginais dans l'eau avec au loin le Tanpomas
qui poursuivait sa route avec ses lumieres scintillantes sur la mer ...
Enfin le géant me posa sur le sol.
Un couple de Bataks m'invita au nigth club du bateau
Mais on ne me laissa pas entrer
car je n'avais que des tongues
il fallait des chaussures fermées
C'était réservé aux gens importants
ceux qui prouvent à chaque pas
qu'ils ont beaucoup d'argent
même s'ils emprisonnent leurs propres pieds .
En fait je préférais danser dans la brise marine
sur les chants bataks où revenait souvent une mélodie
sur laquelle je mettais mentalement des paroles en français ...
Je pensais que seule pourrait être mon épouse
celle qui n'aurait jamais peur de danser
jamais un prétexte pour capituler
devant les regards torves
de ceux que la liberté provoque au mépris ...
Oui elle serait ma femme celle qui ne craindrait pas
de dormir sur les plages, ou au bord des chamins
et dans les forêts,
pour moi la beauté était fille de l'audace
j'affirmais même la plus laide femme
peut construire un regard splendide par ses vertus
tandis que sur les magazines s'affichaient
des tops modèles aux yeux plus vides que ceux des bêtes ...
Moi je voyais qu'elles étaient seulement affamés
de compensations matérielles à leur ambition insatiables
et de flatteries qui les dispense de l'étude ...
Or c'est dans notre valeur réelle
que rayonne l'esthétique divine ...
je faisais bondir aux cascades de Bali
dans ma chanson
car elles me nettoyaient de toutes les fausses richesses de la destinée
et he pensais à Dewi la fille qui venait se baigner seins nus
devant la maison d'Astawa où je vivais ...
Ses sourires étaient des appels caressants
Son père Bharata m'invitait à l'épouser
C'était un préalable mais en ces temps là
il était tres difficile de rester en Indonésie pour un citoyen français
et je ne voulais pas l'emmener vivre en Europe
je ne voulais plus connaître la froidure
j'étais à l'aube d'une longue vie tropicale ...
Sous l'équatreur il me semblait
que l'on ne pouvait jamais manquer de lait ou de papayes !
j'ignorais jusqu'où va le pouvoir destructeur
des jardiniers totalitaires ...
Les vaches de bali étaient fines comme des biches
et autour d'elle il y avait toujours des champignons enchantés !
Bharata me disait que si je n'avais pas d'argent
il suffirait qu'il me donne une partie de ses sawah,
c'est à dire de ses champs de riz
Ensemble nous les culteverions
et ensemble nous allions perpétuer dans le Gambuh
où il dansait le rôle de Panji
ou faisait sonner le rebab, une vièle
comme à Java mais avec de bien plus longues oreilles
de bois, je parle des deux chevilles d'accord ...
néammoins pour rester c'étaient les visas indonésiens qui manquaient .
Selon la loi la femme devait suivre son mari dans son pays
Aujourd'hui tout est plus facile , il suffit pour une carte de séjour à Bali
de montrer 2000 dollars de revenu par mois ...
Ma pension de retraite polynésienne est trois fois inférieure.
Bureaucrates , politiciens , cessez de ventriloquer nos destins
nous ne sommes pas du bétail , vos frontières
sont des mauvais sorts lancés sur l'amour , l'art et le progrés social
Unissons nous , femmes et hommes de connaissance
afin de proclamer l'unité humaine et la liberté
d'expression et de circulation !
Voilà le chantier du nouveau siècle
déjouer les mises en scène des médias et des exploiteurs
déguisés derriere de fausses allégeances religieuses ou socialo communistes
déjouer les mirages de la politique ploticienne
et où à force de ne penser qu'aux enfants de son clan
on sacrifie aux démons sa propre identité humaine !
En ce temps là en cheminant vers les rivières de Bali je sifflais l'Internationale
Cela ne m'empêchais pas d'accueillir
dans mon coeur la lumiere Divine supramentale
qui m'enseignait à un résister dans ce monde de raksasas et de poncePilates
je ne confondais pas l'Inquisition et la bonté du Christ
ni la flûte de vertèbres de Maiakovski avec les goulags de Staline ...
J'étais devenu un passager clandestin
inexplicable, indéfendable selon les clivages des conflits de l'époque ...
ceux qui me dénigraient disaient que je n'étais qu'un faiseur de chansons
et ceux qui avaient reconnu leur révolte dans mes poèmes
commençaient à se demander si j'étais mort
ou devenu fou , j'avais quitté Paris
qui n'était plus pour moi le centre de l'intelligence
quoiqu'en pinyin son nom s'écrive aussi Bali ...
J'apprenais le Baris qqui dans le théâtre
était aussi la danse d'Arjuna
face aux tentations de la femme cochon
et face à la guerre qui sans le berger céleste
semblait perdue d'avance
Après que les kauravas eut refusé à mes rêves
même une motte de terre sur une tête d'épingle !
Désormais je chantais pour faire savoir
comment j'imaginais la femme que j'attendais
pour refonder le monde au moins à deux
dans l'utopie de la danse et de l'ascèse
qui sauve l'espace et le temps de la prostitution...
Ce serait une femme, je la voyais à la prou du navire
danser dès l'aube pour accueillir l'oiseau qui me guidait
et dont j'avais accroché l'image avec mon poème
calligraphié comme dans une bande dessinée
dans un cadre au dessus de la porte de la chambre où je dormais ...
Je parlais de loin à cette femme en silence et mélodie
Elle qui les remplacerait toutes les femmes par ses vertus ...
Cette année là j'avais tenté d'être chaste
A Paris j'avais trop bu à n'importe quelle vulve
et découvert qu'il n'existe aucun sexe en dehors des personnes
je n'avais fait que copuler avec des destinées hypnotisées,
avec la limite de leurs pensées et de leurs espérances marécageuses ...
J'étais certes addicté aux seins coupes parfumées
mais Raï, le tandak, le conteur du du théâtre gambuh
chantait et me faisait chanter
" Du sein de la Mère cosmique coulait le lait des étoiles ..."
Comment pourrais je désirer une compagne qui l'ignorerait
et qui ne jetterait pas ses bijoux de vanité dans la rivière ?
*
*
F
Section 53 de la clé 82 du Théâtre des oiseaux de Paradis, tres légèrement corrigée le 18 mars 2013 , l'enregistrement reprend ces accords . L' édition complète du 8 novembre 2012 avec ses 128 sections est publiée sur
http://arevareva.wordpress.com/2012/11/08/hello-world/
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/2G6/Pose ta tête sur mon épaule ...
/3D7/Souris au ciel et à la mer !
/1Eb7/L'oiseau de paradis s'est posé
/1D7/sur la cime de l'arbre...
/2G6/Entends son souffle dans nos coeurs !
/1C/Il vole d'île en île
/1G7/ Il fait son nid dans tes cheveux ...
/6Eb7/Tu es la beauté faite fille ...
/1G6/tes vertus à chaque pas rayonnent !
/1Eb7/Par dessus le ciel encombré de nuages
/1G6/tu as levé mon phare d'amour,
/1D7/tu as plongé nue dans les vagues,
/3D7/dans les eaux miroirs du soleil !
/6Eb7/Tu m'as tendu la main et pour me plaire
/3G/tu as reçu ma foudre mon éclair !
/1Eb7/Dans ton regard une source a surgi ...
/2G6/Tu danses même sous la pluie !
Dans la forêt tu sais faire ton lit ...
/1C/Ta douceur jamais ne tarit !
/3D7/...J'ai bu à la colline de ton sein
/1G7/ta paix en dépit des tempêtes
/1D7/ta danse est mon seul trésor
/1G7/mon chant ta seule parure !
/1C/...Oh vois : l'oiseau prend l'élan de son vol
... Que nos baisers nous purifient
/3D7/dans les courants de la cascade
/2G6/où tu trouves tes couleurs !
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G
Extraits de la clé 75
J'ai classé dans les dossiers de la clé 75 tous les enregistrements audio que je n'ai pas classés dans d'autres clés comme les clés 1, 3, 14, 15, 65, 66 et les bandes sons d'autres clés vidéos . Les deux fichiers audio sont donc des archives, le premier a conservé le thème musical batak et le deuxième est davantage dans l'esprit d'Eddie Lund, grand maître de la musique tahitienne , dont les partitions et la photo sont publiées dans les dans un des albums de la page "Fondation Abalyon"
archive de cette chanson avec la voix de Christine en 1977 en Inde :
archive de cette chanson avec ma voix en 1993 à Mooréa :
archive d'une interprétation de cette chanson en 2011 en Afrique :
archive d'une interprétation de cette chanson en 2012 en Afrique :